L’histoire
du Château de Brou

Scroll to display content
 

A mi-chemin entre Sainte-Maure de Touraine et Saint-Epain, perché sur le bord de la vallée de la Manse, le Château de Brou semble surveiller cette dernière.

Le Château de Brou bâti, dit-on, par le Maréchal de Boucicaut au XVème siècle, a remplacé une forteresse dont il ne reste aujourd’hui plus qu’une tour cylindrique – l’actuelle Suite Charles VII – et les vestiges d’un mur d’enceinte. Le seigneur du lieu était, en 1262, Guillaume de Chergé.

A Brou, on se plait à croire que le Château vit passer au XVème siècle Jeanne d’Arc et son escorte se rendant de Sainte-Catherine-de-Fierbois à Chinon en passant par la vallée de Courtineau et Saint-Epain, pour son historique rencontre avec Charles VII…

Au début du XXème siècle mourait au Château de Brou le Marquis de Moges, alors propriétaire des lieux, dont les initiales ornent toujours les plafonds du rez-de-chaussée et l’imposante cheminée du salon. Veuf et sans enfants, par testament, il répartit ses propriétés et sa filleule Mademoiselle Ida des Acres de l’Aigle hérite du Château de Brou, d’une partie des bois l’entourant, et de la ferme de Beaugé.

A l’époque, Mademoiselle vivait avec sa mère, Madame la Comtesse de Grammont des Acres de l’Aigle et son frère, le comte Louis, au Château des Avenues à Compiègne, dans l’Oise. Sa vie consistait à assister sa mère et son frère infirme, mais surtout à se consacrer au soulagement de la misère humaine dont aucune forme ne la laissait indifférente.

Malgré un emploi du temps très dense et non moins passionnant, Mademoiselle devait rapidement prendre possession de son héritage, mais qu’y faire. Elle confie son embarras au curé de Noyant, l’abbé Brault, et décide de soustraire des enfants à la misère et de les former au métier de jardinier.

De retour à Compiègne, Mademoiselle fit part de ses projets à une amie, Madame de Chezelles, qui s’y intéressa très vivement au point de devenir l’une des fondatrices de l’œuvre, y apportant son concours moral et son appui financier.

C’est ainsi que tous les anciens de Brou purent voir accroché au mur de la « Classe » le portrait de deux femmes inégalement grandes, coiffées du même canotier et portant le même petit col blanc, ainsi que s’habillent deux sœurs. C’était le portrait des deux créatrices de Brou : Mademoiselle de l’Aigle et Madame de Chezelles. Elles formèrent de jeunes jardiniers pendant de longues années, « Les Anciens de Brou ».

Madame de Chezelles laissait quelques années plus tard à sa compagne le lourd fardeau de leur commune entreprise. Mademoiselle s’abandonnait à la volonté du Bon Dieu à qui elle rendit l’âme le 2 février 1966.

Les sœurs de la congrégation des « Dominicaines » qui vivaient avec elle poursuivirent la vie à Brou et c’est ainsi que le domaine de Brou devint une Maison Familiale jusqu’en 1996, date à laquelle les sœurs décidèrent de mettre le Château en vente…

Le célèbre éclairagiste Bidault, reconnu en particulier pour son « habillage de lumière » de la Tour Eiffel a collaboré magnifiquement au difficile travail de restauration

Christian et Bernadette Girault, séduits par cette demeure, décident de lui redonner vie en l’ouvrant au public. La restauration complète du Château s’engage, sous la houlette d’un Maître d’œuvre passionné. Les entreprises, exclusivement régionales, allient compétence et motivation des ouvriers et compagnons, tailleurs de pierre, peintres et décorateur, Maître verriers successeur de Lobin, et le célèbre éclairagiste Bidault, reconnu en particulier pour son « habillage de lumière » de la Tour Eiffel. Ils ont tous collaboré magnifiquement au difficile travail de restauration, respectant le passé et l’environnement régional.

Passionnés par ce métier d’hôtellerie, fait de bon accueil et de qualité, le Château de Brou a accueilli jusqu’en 2016 ses hôtes dans le Château classé 4 étoiles. En 2017, changement de cap, le domaine est dédié à la location du château dans son exclusivité, de la villa, du pavillon de chasse pour des séjours en famille, entre amis, pour tout type d’évènements privé ou professionnel.